LE CERCLE DES POÈTES DISPARUS - BÜHNEN BERN
Le Cercle des Poètes Disparus
Tom Schulman & Gérald Sibleyras
C’est la rentrée … Dans cette école d’excellente réputation qui a pour but de former l’élite de la société, l’uniforme est de rigueur, l’enseignement exigeant et l’éducation stricte. Les adolescents d’une classe découvrent leur nouveau professeur de littérature anglaise avec curiosité… et surprise: John Keating a des méthodes pédagogiques très personnelles, pour le moins étonnantes, voire déstabilisantes. Pour de jeunes garçons habitués à des valeurs sociales très définies, ce nouveau regard sur la vie va bouleverser non seulement leur scolarité mais également leur existence. Comment vont-ils «digérer» ces nouvelles données? Et Keating, comment pourra-t-il s’intégrer dans cette institution aux règles bien établies?…
Enseigner autrement…
C’est une histoire émouvante et contemporaine, qui célèbre l’amitié, l’émancipation, la transmission dans une période charnière où les jeunes se forment entre parents, enseignants et pressions sociales. Une période où le choix de toute une existence peut parfois dépendre de l’impact d’un seul individu.
Loin de vouloir abuser de son autorité de professeur, Keating a pour but d’amener ses élèves à trouver leur propre identité, à se créer une vie épanouissante. Il veut leur apprendre à sortir du conformisme, à cultiver l’esprit d’émerveillement, de liberté et du dépassement de soi, à vivre pleinement le présent: «carpe diem»!
En proposant aux jeunes gens de fuir les idées toutes faites, Keating ne cherche pas à promouvoir l’anarchisme, mais à valoriser une vie qui passe par le questionnement sur soi et sur les valeurs qu’on recherche pour une existence de qualité.
Mais tout cela ne va pas de soi et se comporter en «électron libre» peut avoir des conséquences…
Et la poésie dans tout ça?
Face à une société centrée sur le pragmatisme, le consumérisme, l’arrivisme et la reconnaissance sociale, peuton, sans tomber dans la révolte permanente, échapper au jugement et à la pression d’autrui – et pour les jeunes en particulier, au contrôle des adultes? La poésie va tenir un rôle inattendu, tandis que le passé de Keating va pousser les ados à se lancer dans une expérience révélatrice et enrichissante, mais qui ne sera pas au goût de tout le monde!
Une pièce actuelle?
Fidèlement adaptée du film du réalisateur australien Peter Weir, la pièce est située dans les années cinquante. Certains préceptes du professeur Keating pourraient aujourd’hui paraître banals, compte tenu de la libéralisation des moeurs et de la «désacralisation» des méthodes d’enseignement consécutives aux bouleversements post-68. Et cependant, dans notre société dominée par le diktat de l’information et des réseaux sociaux, les propos du professeur Keating prennent une résonnance toute particulière et témoignent d’une actualité inattendue.
Une oeuvre mythique
Sorti en 1989, le film Le Cercle des Poètes disparus (Dead Poets Society) fut un succès mondial et reçut une avalanche de nominations et de divers prix. Le scénario a été écrit par Tom Schulman qui s’est inspiré de sa propre expérience d’enseignant. Interprété par l’inoubliable Robin Williams, c’est un film devenu culte qui marque toutes les générations. Quant à la pièce française, elle est en passe de connaître le même sort à l’échelle francophone, tant le succès a été immédiat dès sa création début 2024.
Dans ce contexte, pas facile de succéder à Robin Williams, mais Stéphane Freiss a immédiatement conquis public et critique: «Avec une présence magnétique (France culture), Stéphane Freiss reprend avec sincérité et subtilité le rôle du professeur Keating (Le Monde), il est impressionnant de justesse (Allociné), fait corps avec le Professeur Keating, tellement qu’on croirait le rôle écrit pour lui (Théâtral Magazine), il joue à merveille et ne se contente pas d’envoûter sa classe, il enlace aussi le public (Le Figaro)».